-
Les femmes s’organisent
L’année suivante, quatre autres femmes joignent le groupe et, avec le soutien technique d’une intervenante du CLSC, soumettent une demande de subvention afin de former des « volontaires » pour faire de la relation d’aide et de l’animation. Une ressource d’entraide et d’échanges est ainsi créée pour les femmes monoparentales de Châteauguay et des environs.
En 1983, déjà 175 femmes du milieu avaient bénéficié des rencontres de groupes. Dans le but de mieux s’organiser et d’assurer une continuité aux services, RE-NOU-VIE entreprend des démarches pour s’incorporer. Une demande de subvention est faite à Centraide pour l’embauche d’une coordonnatrice à plein temps.
-
L’incorporation
C’est en 1984 que l’organisme devient un OBNL, sous la dénomination sociale de RE-NOU-VIE. C’est donc cette date qui fait foi de la création officielle de l'organisme.
À l’été 1985, une clinique d’information juridique est mise sur pied et joint près de 70 femmes. Cette clinique, parallèlement aux services d’écoute et de relation d’aide, est devenue une ressource permanente.
Dès 1986, Re-Nou-Vie s’impose comme un lieu essentiel de prise de parole et d’appartenance pour les femmes cheffes de famille. En 1988, afin de consolider les services d’entraide et d’accueillir plus adéquatement les femmes, Re-Nou-Vie déménage dans de nouveaux locaux.
-
Le choix de l’approche féministe
Le 8 mars 1993, Re-Nou-Vie embauche ses deux premières intervenantes qui choisissent l'approche féministe développée au fil des ans dans les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuels (CALACS). En juin, Re-Nou-Vie entreprend une réflexion pour se doter d’une vision et d’une base d’action commune : la Base d’unité.
À partir de cette date, Re-Nou-Vie s'inscrit dans la mouvance des grands courants féministes, basés sur la formation et l'animation. C’est dans ce cadre que le centre produit, en 1995, le Guide de préparation et d’animation pour la formation militante féministe-conscientisante.
Au cours de ces années, Re-Nou-Vie multiplie ses activités d’échanges et d’entraide et participe aux grands mouvements nationaux comme la Marche des Femmes contre la pauvreté, Du pain et des roses, la Journée internationale des femmes, le 8 mars et la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai. Re-Nou-Vie mène aussi, avec d’autres, des luttes pour les droits des femmes, notamment celle qui permit l’adoption d’une loi sur la perception automatique des pensions alimentaires avec retenue à la source (1995). Une mesure qui a contribué à réduire la pauvreté de plusieurs familles monoparentales.
-
Re-Nou-Vie élargit sa mission
Écoutant le besoin exprimé par les femmes, Re-Nou-Vie entreprend une planification stratégique et définit une nouvelle mission, une nouvelle vision et détermine les valeurs de l’organisme. En juin 2017, les membres entérinent à l’assemblée générale annuelle l’élargissement de sa mission. L’ouverture de l’organisme à toutes les femmes de la région témoigne de sa capacité à s’adapter en fonction des besoins prépondérants des femmes de la région et de l’évolution de notre société.
-
Re-Nou-Vie devient le Quartier des Femmes
C’est le 5 février 2018 que l’Assemblée générale extraordinaire, convoquée dans le cadre d’une proposition de changement de dénomination sociale, vote à l’unanimité le changement de nom Re-Nou-Vie pour faire place au Quartier des Femmes. Le 24 mai 2018, l’organisme organise un événement qui dévoile le nouveau nom ainsi que la nouvelle identité.